Il fut édifié au XVIIIème siècle sur un terrain d’un bonnier (environ 1 ha), propriété de l’Ordre de Malte, et démoli peu après la seconde guerre mondiale.
Nous avons vu au chapitre Cartes et Plans – rubrique « Les plans cadastraux du XIXème siècle », qu’en 1767, le meunier Vandermal de Thieusies avait reçu de l’Ordre de Malte l’autorisation de construire « un moulin à vent à moudre le grain, sur un bonnier de terre surélevée, tenant au pavé de Binche et du chemin menant à Harmignies ».
La réalité est un peu plus complexe.
– Par acte du 20 décembre 1766 (approuvé le 30 mars 1767), un bail emphytéotique de 99 ans (sorte de bail de longue durée qui confère au preneur un droit réel susceptible d’hypothèque) est accordé par l’Ordre de Malte au meunier Vandermal, sur un bonnier de terre labourable situé à Saint-Symphorien (actuelle rue Blancart) en vue d’y construire un moulin à vent.
– Le sieur Vandermal, pour une raison inconnue, rétrocéda dès l’année 1769 ce droit d’emphytéose à un autre meunier, Louis Joseph Brokart, de résidence à Herchies.
– Le 23 mars 1769, un nouveau contrat d’emphytéose fut conclu entre le sieur Brokart et l’Ordre de Malte selon une convention dont nous possédons une copie intégrale ; celle-ci figure au chapitre Bibliothèque – rubrique « Actes et documents anciens ».
A lire avec délectation.
©Texte de Bernard Detry