L’histoire de notre village croise celle des rois de France en 1747.
Nous avons fait référence au chapitre Histoire ainsi qu’à la rubrique « Armoiries symphorinoises » du chapitre Patrimoine à l’étude réalisée par le cercle HERALDUS de Mons relative aux Ordres religieux, Chevaliers et Seigneurs de Saint-Symphorien. Nous développerons dans la présente rubrique l’origine du titre de « baron de Saint-Symphorien » et celle de son château.
Charles-Alexandre BERNARD, comte de Bailleul, seigneur d’Esquelmes, Bettignies et Saint-Symphorien vendit ladite seigneurie de Saint-Symphorien en 1708 à Jérôme-Aloïs ROBERT, écuyer, seigneur de Choisy qui y fit construire l’actuel château (figure 1) et installer dans ce dernier une cheminée à chenets surmontée d’un grand manteau portant les armoiries des ROBERT et le millésime 1708. Les mêmes armoiries (figures 2) figurent également sur le caveau familial dans l’ancien cimetière autour de l’église (aucun membre de la famille ROBERT n’y est toutefois enterré – figure 3). En langage héraldique les armoiries de la famille ROBERT se lisent : « « De sable à trois couleuvres ou serpents ondoyant(e)s en pal d’or, languées de gueules, posées 2, 1 ; au chef cousu d’azur, chargé de trois colombes éployées et rangées d’argent, becquées de gueules ». Devise de la famille : « SAPERE SIMPLICITER ».
Un des fils de Jérôme-Aloïs, Charles-Pierre-Joseph ROBERT fut nommé baron de Saint-Symphorien et de Gondecourt par lettres du roi de France Louis XV datées de septembre 1747 du camp de Hamal (environs de Tongres – figures 4, 5 et 6).
Le dernier descendant de la famille ROBERT qui occupa le château fut Charles-Jules-Henri, baron de Saint-Symphorien, né à Mons le 20 mai 1818, marié le 21 janvier 1844 à Isabelle-Louise-Françoise-Charlotte DUVIVIER.
Charles-Jules-Henri fut installé bourgmestre de Saint-Symphorien le 26 septembre 1852. C’est de lui dont il est question à la rubrique précédente relative à la distillerie.
Le château fut agrandi de l’aile gauche constituée d’une simple rez-de-chaussée pour servir de salle de banquet lors du mariage de la fille du Baron, la nommée Elise de Saint-Symphorien avec Pijke de ten Aerden, le 1er mai 1865.
Le dernier descendant mâle de la lignée des barons de Saint-Symphorien fut Henri-Emmanuël-Vincent-Marie, né à Ghlin, le 6 février 1849. Il décéda sans laisser d’héritiers de sexe masculin. Le titre de baron de Saint-Symphorien tomba ainsi en déshérence.
©Texte de Bernard Detry