A une dizaine de kilomètres à l’est de la ville de Sisteron (Alpes de Haute-Provence) se trouve l’attachant village de Saint-Symphorien abandonné de tous.
La route venant de la vallée de la Durance tourne dans les bois en franchissant de petit cols. Soudain apparaît la vallé du Vançon. Vaste site ou s’inscrit, inattendue, l’arche angulaire d’un pont.
Le pont de la Reine Jeanne. Il est devant vous et, d’un saut hardi et vigoureux, franchit le torrent du Vançon. Un torrent vif, bien nourri, drainant depuis les Monges un immense pays. Au fond de cette clue que dominent au loin les hautes barres de Trénon n’habite que la solitude. Il n’y a personne autour de vous. Si, il y a le pont de sublime beauté et l’on perçoit sa présence comme un être de vie et de chair.
Le pont franchi, le chemin vous porte pédestrement à Saint-Symphorien, village abandonné de tous. Ces cinquante dernières années n’y habitait plus qu’une seule famille : le dernier des Bayle en fermant les yeux a livré le village à l’oubli. N’y résident plus actuellement que le soleil et le vent, ce vent qui use inlassablement de sa force aveugle les églises désertes et les maisons esseulées.
Et si des amoureux de vieilles pierres sauvaient ce cousin abandonné ?
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Juillet 2008 : une maison est en construction à l’entrée du village. Serait-ce un gîte qui redonnerait vie aux lieux ? Espérons le…
©Texte de Bernard Detry