Peu de personnes ont l’occasion de voir des détails de la châsse et d’apprendre à son sujet quelques détails. En voici l’opportunité.
Commencée vers 1160, la châsse garde de cette époque des émaux champlevés et divers ornements ciselés, puis des figures en relief : le Christ, la Vierge, un Ange, Aaron et un évangéliste courbé sur son écritoire.
Dégradée, peut-être dans un incendie, elle fut restaurée une première fois aux environs de 1275 dans le style et à la manière propre des ateliers de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
L’orfèvre est inconnu. La châsse a, sans doute, été réalisée en trois étapes : 1160, 1251 et 1300.
A la base, la châsse a été confectionnée en chêne. Les métaux utilisés ensuite sont du cuivre, du laiton et de l’émail.
La technique employée : coulé, émail, champlevé, doré et ciselé.
Cette châsse relève de l’art roman. Les douze apôtres sont représentés sur les faces. On découvre également notamment trois des quatre vertus théologales sur les versants du toit. On peut y lire, d’un côté, « Fortitudo et Prudentia » (Force et Prudence) et, de l’autre, « Justicia » (Justice).
La tradition rapporte que la châsse aurait contenu à diverses époques des reliques provenant :
– de la maison de Sainte Anne,
– de la cité de Nazareth,
– du temple de Jérusalem,
– du lieux où les anges apparurent aux bergers lors de la naissance du Christ,
– de la pierre sur laquelle dormaient les apôtres lors de la prière du Seigneur,
– du lieu où se cachèrent les apôtres lors de la passion du Sauveur,
– du lieu où les apôtres dictèrent le symbole de notre foi,
– du Mont Thabor,
– du Mont des Oliviers,
– du tombeau de Saint-Joseph,
– du tombeau des Saints innocents,
– d’un os de Saint-Blaise,
– de la pierre sur laquelle dormait Saint-François,
– du crâne d’une Vierge Martyre, compagne de Saint-Ursule.
Photographies YRTEDiffusion.
©Texte de Bernard Detry