La présente rubrique ambitionne de vous faire découvrir l’orgue et les cloches de l’église. Cet instrument d’un âge respectable (daté de 1763) et ces vieilles dames (installation en 1708) ont également une histoire intéressante. En voici l’essentiel.
I. L’orgue.
Construit en 1763 par Armand Joseph LION (1720-1805), facteur d’orgues installé à Mons, il fut restauré de 1984 à 1986 dans le plus grand respect de son esthétique et de sa technique d’origine. Il s’agit en réalité d’un orgue dit positif (cf.schéma ci-dessous) de type classique.
Il est sans conteste un des plus intéressants de la région montoise. Il mériterait assurément l’organisation de concerts au sein de l’église.
L’instrument se compose (cf. infra schéma) :
– du Grand Orgue,
– de la console (nouvelle),
– du clavier,
– du pédalier,
– de la tuyauterie en étain (d’origine),
– du buffet (original) entièrement en chêne,
– de la soufflerie (neuve) située dans le soubassement,
– du sommier (original),
– de la transmission mécanique (neuve).
II. Les cloches.
Bien que la construction du clocher se situe aux environs de 1450, ce n’est qu’en 1562 que les annales font allusion aux cloches. Leur installation eut lieu en 1708, en souvenir de l’accession de Robert de Choysy, écuyer, à la seigneurie de Saint-Symphorien.
Il s’agit de trois belles cloches fondues en même temps par Félix SANARD de Tournai :
– ANGELIQUE, placée dans la charpente, au niveau des abat-sons supérieurs : 850 kgs – FA ;
– BEATRIX : 1200 kgs – MI ;
– MARIE-FRANCOISE : 1600 kgs – RE ; félée, elle fut refondue en 1919 par MICHIELS de Tournai et pris le nom MARIE-LOUISE.
En 1919 également, la suspension des trois cloches fut renouvelée (nouvelles roues en orne et coussinets à billes).
En 1933, elles furent électrifiées par M.DELIZEE et par M.Vital DUBOIS. Le glas fut installé à cette occasion.
En 1943, Marie-Louise fut enlevée par les Allemands et remplacée en 1953 par EMMY-MARIE (1800 kgs – DO dièse – fondeur MICHIELS de Tournai). La marainne était Emmy MAIGRET de PRICHES et le parrain l’abbé Jean-Pierre MARCQ (cf rubrique « Images du passé »).
©Texte de Bernard Detry